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HYPERTROPHIE DES PETITES LEVRES

L’hypertrophie des petites lèvres est définie par une taille excessive des petites lèvres notamment par rapport à celle des grandes lèvres. Elles sont alors mesurées à plus de 4 cm. 

Elle peut être unilatérale ou bilatérale. 

Cet aspect apparaît le plus souvent à la puberté chez les adolescentes. 

Pourquoi une intervention ? 

L’hypertrophie des petites lèvres entraîne une gêne vestimentaire ou lors de la pratique de certains sports. Elle peut être responsable de mycoses. 

Chez les adolescentes, la gêne esthétique et l’aspect psychologique ne sont pas forcément un motif de consultation. 

Ces troubles peuvent justifier la prise en charge par l’assurance maladie dans les cas les plus importants. 

Le but de cette chirurgie chez l’adolescente est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. 

Existe-t’il d’autres possibilités ? 

Les traitements médicaux peuvent seulement limiter la gêne. 

Aucun traitement médical ne peut donner le même résultat que la chirurgie. 

Quand traiter l’hypertrophie des petites lèvres ? 

Il est important d’attendre que les règles soient installées pour décider d’une intervention. 

En effet, avant le démarrage des règles, la puberté n’est pas encore complète et le volume des petites lèvres ou l’asymétrie peuvent se modifier. 

Après la première consultation et les explications concernant le traitement chirurgical , un délai de réflexion est laissé à l’adolescente pour lui permettre de bien évaluer son degré de gène et les risques possibles de l’opération. 

L’intervention 

L’intervention chirurgicale, la « nymphoplastie de réduction » a pour but de réduire la taille des petites lèvres. 

Elle se réalise sous anesthésie générale, lors d’une hospitalisation ambulatoire. 

Le rasage n’est pas nécessaire. 

Suites habituelles 

En fin d’intervention, un pansement gras est placé dans un slip de protection. Il se décolle dans la journée et il est inutile de le renouveler. Une protection simple est suffisante. 

Les fils sont résorbables. 

Les suites opératoires sont en général peu douloureuses, mais un traitement antalgique est prescrit et à prendre de façon systématique pour limiter autant que possible la douleur ; un gel anesthésiant est à appliquer directement sur la vulve par la patiente pour éviter les douleurs locales surtout lors du passage aux toilettes. 

On peut observer : 

- un minime saignement (ou suintement) 

- Un gonflement 

- Un hématome 

 

Il est conseillé d’adopter un habillement ample (jupe ou pantalon peu serré). 

La toilette intime est réalisée par un savon doux prescrit pour la douche pré-opératoire. La douche est autorisée le jour-même et le bain 5 jours après. 

La plaie est à sécher par tamponnement doux. 

L’arrêt des activités sportives est de 1 mois. 

Un RDV de contrôle est prévu à un mois de l’intervention. 

Risques et complications 

Toute intervention chirurgicale comporte un certain nombre de risques et complications. 

Le chirurgien peut se trouver en face d’une découverte ou d’un événement imprévu nécessitant des actes complémentaires ou différents de ceux initialement prévus, voire une interruption du protocole planifié. 

Certaines complications sont liées à l’état général de votre enfant et sont possibles dans toute intervention chirurgicale. 

Les complications liées à l’anesthésie vous seront expliquées lors de la consultation préopératoire obligatoire avec le médecin anesthésiste. 

Risques liés au geste opératoire : 

Un saignement abondant : rare mais peut nécessiter une réintervention. 

Désunion de la plaie : se traite par application locale d’éosine ; il est rarement nécessaire de reprendre chirurgicalement. 

Hématome important nécessitant un geste d’évacuation 

Infection de la plaie : à traiter par soins locaux et plus rarement par antibiotiques. 

Un retard de cicatrisation 

Une altération durable de la sensibilité est exceptionnelle 

En générale, l’intervention n’a aucune conséquence négative ultérieure sur les rapports sexuels ou sur les accouchements. 

Résultat 

Il ne peut être jugé que plusieurs mois après l’intervention. La vulve a alors une forme harmonieuse. Les cicatrices s’estompent en 1 à 2 mois. 

Il peut être jugé imparfait s’il existe une asymétrie résiduelle ou la persistance du prolongement antérieur. 

Une reprise chirurgicale peut se faire après 6 à 12 mois. 

Fiche d'information élaborée par le Docteur AIT ALI SLIMANE. 

Télécharger : Fiche Information : HYPERTROPHIE DES PETITES LEVRES